- pactole
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• 1800; du nom d'une rivière de Lydie qui roulait des paillettes d'or♦ Source de richesse, de profit. Il a trouvé le pactole. C'est un vrai pactole.Pactole————————Pactolen. m. Source importante de richesses.⇒PACTOLE, subst. masc.Source abondante de richesse et de profits. Comme il nageait en plein dans un Pactole imaginaire, un bruit de clef tournant dans la serrure vint interrompre l'héritier présomptueux au moment le plus reluisant de son rêve doré (MURGER, Scènes vie boh., 1851, p.110). Le docteur Knock est un chimérique et, de plus, un cyclothymique. Il est le jouet d'impressions extrêmes. Tantôt le poste ne valait pas deux sous. Maintenant, c'est un Pactole (ROMAINS, Knock, 1923, I, p.7). Les marchands de la ville sainte rivalisaient d'ardeur, afin de pouvoir planter boutique le plus près possible du pactole (P.ROUSSEAU, Hist. transp., 1961, p.69).REM. 1. Pactolien, adj. masc., hapax. Si d'amour sec et d'onde pure L'amour, dit-on, ne vit pas bien, Notre tirelire murmure Le bruit du flot pactolien (MURGER, Nuits hiver, 1861, p.42). 2. Pactoliser, verbe intrans., hapax. Ils voudraient tous pactoliser avec le démon (AYMÉ, Mouche, 1957, p.52).Prononc. et Orth.: [
]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1800 (DELILLE, Homme des champs, p.270). Du nom d'une rivière de Lydie, affluent de l'Hermos (lat. Pactolus, gr.
) qui, selon la légende, roulait des sables d'or et est devenue, pour cette raison, symbole de richesse (cf. 1698 BOILEAU, Satires, XI, éd. F. Escal, p.82: Mais l'Honneur en effet qu'il faut que l'on admire, Quel est-il, Valincour? pourras-tu me le dire? L'Ambitieux souvent le met à tout brûler L'Avare à voir chez lui le Pactôle couler). Fréq. abs. littér.: 16.
pactole [paktɔl] n. m.ÉTYM. 1860; 1698, métaphore sur le n. pr.; nom d'une rivière de Lydie qui roulait des paillettes d'or.❖♦ Source de richesse, de profit (⇒ Or, supra cit. 17). || Il a trouvé le Pactole (Académie). || Il a découvert là un nouveau pactole.0 (…) sa totale incapacité à se restreindre, en ses manières fastueuses et dans ses dépenses de nabab. Car voilà la faille par où fuit sans fin le pactole des droits d'auteur de l'écrivain le mieux payé et le plus abondant du siècle : les dépenses du pauvre Balzac.Émile Henriot, les Romantiques, p. 308.
Encyclopédie Universelle. 2012.